La culture durable des tomates en Espagne

Mi septembre, j’ai passé quelques jours en Espagne, dans la région d’Estremadure. Il s’agit d’une région agricole, située en bordure du Portugal (à deux heures de voiture de Lisbonne), et j’étais invitée par Knorr pour venir découvrir sur place comment poussent les tomates qui sont utilisés dans les soupes (en sachet ou en bricks) que l’on retrouve dans nos hypermarchés en France.

J’avoue que j’étais impatiente de voir l’envers du décors, car pour moi le mot “agriculture” suivi de “Espagne” me donne facilement des boutons. J’avais en tête une agriculture intensive, irrespectueuse des sols, des hommes et des cultures pour faire des profits sans penser à notre santé ni à demain. Et chez Knorr ils ont conscience de tout ça et veulent améliorer les choses, pour aller vers une agriculture plus respectueuse, pour qu’en 2020 tous les légumes utilisés dans leurs produits soient issus d’une agriculture durable ( aujourd’hui nous sommes à 92 % des légumes utilisés qui sont déjà issus de l’agriculture durable).

Pendant deux jours, j’ai pu rencontrer et échanger en toute transparence avec des professionnels de chez Knorr, mais également des agriculteurs locaux, des industriels qui produisent les matières premières utilisées pour les produits, des chefs, des experts en agriculture durable et j’ai pu poser toutes les questions que je souhaitais en ayant toutes les réponses.

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Et sincèrement, je suis revenue bluffée. Car même si on est industriel, qu’on fait parti d’un des plus grands groupe mondial (Unilever pour ne pas le nommer), il y a des gens qui œuvrent réellement pour améliorer les choses à grande échelle. Je n’y ai pas vu du tout une opération de communication façon Greenwashing, mais plein d’actions concrètes mises en place sur le terrain, que je vais tenter de vous expliquer avec le parcours des tomates depuis les champs jusque dans nos assiettes.

La culture des tomates durables

Nous nous sommes rendus sur les terres d’un agriculteur qui produit entre autre des tomates, du maïs et des brocolis. C’est une ferme modèle, qui respecte tous les standards imposés par Knorr pour produire des légumes de manière durable, à la différence des cultures intensives. Le but étant de produire des légumes savoureux, respectueux de notre santé et de l’environnement. Nous ne sommes pas sur une agriculture biologique, le coût de production n’est pas le même et tous les consommateurs ne sont pas prêts à payer cette différence.

Dans cette région d’Espagne, on produit des tomates. Knorr a choisi cette zone géographique pour les cultures car il est possible dans cette région de produire durablement les tomates : un fort ensoleillement pendant l’été, idéal pour avoir des fruits gorgés de saveurs, des pluies abondantes en hiver et un climat océanique qui permet de bien préparer les sols avant les plantations.

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Les variétés de tomates utilisées pour les soupes Knorr ne sont pas les mêmes que celles que l’on utilise pour les manger en salade : les tomates doivent avoir plus de chair que d’eau, une chair sucrée et peu de pépins. Ces tomates sont petites, pour qu’elles puissent être bien mûres à coeur, et avant de se retrouver dans les bricks de soupe elles sont transformées en concentré de tomates, et le concentré est réduit en poudre pour les soupes déshydratées.

Chaque année, la culture des tomates commence en décembre. Les graines vont donner des pousses, puis en février les plants de tomates sont plantés en pleins champs. Elles ont le temps de pousser jusqu’à ce qu’elles arrivent à maturité. Pendant leur croissance, les agriculteurs prennent soin d’elles, sans utiliser d’engrais ni de fertilisants à outrance, et l’arrosage des champs est contrôlé. Afin de protéger les cultures et encourager la pollinisation, il y a des maisons à insectes un peu partout et certains animaux sont les bienvenus pour protéger les cultures des nuisibles, comme par exemple les oiseaux et les lézards qui se nourrissent d’insectes pour le bien des cultures.

Pour enrichir les sols sans fertilisants, il y a des moyens très simples qui ont été mis en place dans la ferme que nous avons visitée : la récolte des tomates se fait à l’aide de machines, qui trient les tomates rouges des vertes, qui hachent les branches et pieds de tomates et ces déchets verts sont déposés sur le sol après récolte pour produire un compost qui va enrichir le sol.

L’autre astuce est en fin de saison des tomates de planter des brocolis. Ces deux cultures sont complémentaires et permettent d’enrichir le sol en nutriments utiles pour les deux cultures. Pratique, non ?

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Transformation en coulis de tomates

A Badajoz est implanté l’usine de transformation Agraz. C’est une coopérative qui travaille avec environ 150 agriculteurs de la même zone géographique et qui respectent le cahier des charges pour produire des tomates de manière durable. Unilever est pionnier dans sa démarche d’agriculture durable en Espagne, et prend en charge la formation des agriculteurs, pour leur expliquer tous les bienfaits de se type d’agriculture et les aider à changer leur façon de travailler. Le responsable d’Agraz nous a expliqué que c’est dans l’intérêt des agriculteurs de travailler de cette manière et que tous s’y sont mis petit à petit.

L’usine traite 3.350 tonnes de tomates par jour, soit 200.000 tonnes de tomates par saison (juillet à septembre). Tout est finement orchestré pour que les tomates soient prises en charge le plus rapidement possible à leur arrivée à l’usine. Il se passe à peine 1 h 30 entre le déchargement des camions et la fermeture des bidons de concentré de tomates.

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Ici aussi on fait attention à réduire l’impact sur l’environnement durant tout le processus. L’eau qui est utilisée pour rincer les tomates est recyclée jusqu’à trois fois, et l’usine tourne en continu pour traiter le plus rapidement possible les tomates qui arrivent afin qu’elles ne s’abîment pas pour créer un produit de qualité.

D’ailleurs, il faut savoir que le concentré de tomates est un produit ultra naturel : les tomates sont lavées, puis on leur enlève la peau et les pépins avant de les faire cuire pour les transformer en coulis de tomates. Plus on enlève l’eau du produit et plus la matière est concentrée, on passe ensuite au concentré de tomates. Il n’y a aucun autre produit qui rentre dans la composition des produits, on est sur du 100 % tomates.

Voici une p’tite vidéo de ce que j’ai pu voir pendant mon séjour en Espagne :

Alors même quand on mange de la soupe déshydratée ou en bricks à la tomate Knorr ce sont des vrais légumes naturels issus de l’agriculture durable qui sont dedans.

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Et le savoir ça fait un peu moins culpabiliser quand on a pas le temps de cuisiner !

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3 réponses
  1. Francine
    Francine dit :

    Article très intéressant, moi qui essaie de consommer le minimum de légumes
    En provenance d’Espagne en raison de leur production intensive bourrée de pecticides.
    Peut-être enfin une lueur d’espoir sur la prise de conscience de cet industriel responsable ! à suivre donc.
    Merci Audrey

    @ de rien Francine. Oui c’est une bonne chose, les mentalités évoluent et les pratiques aussi

    Répondre
  2. dey
    dey dit :

    Un article bien intéressant qui me permet de voir la brique de tomate d’un autre œil… et la culture en Espagne aussi!
    On va de plus en plus dans le bon sens, rien est perdu ;-)

    @ c’est sur c’est beaucoup moins pire que ce que je pensais

    Répondre
  3. Estelle
    Estelle dit :

    Merci pour ce bel article Audrey, qui permet de découvrir autrement ce que nous avons dans nos assiettes (ou bols de soupe) !

    @ merci à toi

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